Les scientifiques révolutionnent le diagnostic de la maladie d’Alzheimer avec un test rapide innovant. Cette avancée, développée par des chercheurs de l’Université de la California, permet de détecter la maladie des années avant l’apparition des symptômes, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour la gestion et le traitement précoce.
Un test révolutionnaire pour détecter l’Alzheimer à un stade précoce
Une simple série d’images et des électrodes pourraient bientôt transformer notre façon de détecter les premiers troubles de la mémoire. La maladie d’Alzheimer, qui progresse souvent sans manifestations claires, laisse les proches et les médecins dans l’incertitude. Un nouveau test cérébral, rapide et non invasif, offre l’espoir de détecter l’Alzheimer bien avant que des symptômes apparents n’apparaissent. C’est à ce moment-là que les neurones commencent à décliner, tout en permettant à la vie quotidienne de rester apparemment normale.
Les enjeux du dépistage précoce
La maladie d’Alzheimer peut se développer pendant une dizaine à vingt ans sans que la personne touchée ne présente les signes visibles de la pathologie. Les zones cérébrales associées à la mémoire subissent des dégradations progressives, sans symptômes manifestes. Lorsque des troubles tels que des difficultés de langage, d’orientation ou de raisonnement deviennent apparents, une part significative des neurones affectés est déjà perdue. Ce délai de diagnostic restreint l’efficacité des traitements disponibles et de ceux en phase de développement.
Des anticorps comme le donanemab ou le lecanemab peuvent montrer des résultats prometteurs, en particulier lors des premiers stades de la maladie. Il devient donc crucial d’identifier les signaux précurseurs de déclin cognitif avant l’apparition de démence. Les chercheurs explorent des outils simples pour détecter les personnes à risque, un enjeu tant médical qu’économique, dans un contexte où des millions de personnes vivent avec la démence à travers le monde. Un test facilement accessible pourrait optimiser l’orientation vers des bilans plus approfondis et des traitements novateurs.
Fonctionnement du test Fastball
Le test Fastball, mis au point par des neuroscientifiques de l’université de Bath, au Royaume-Uni, repose sur un électroencéphalogramme (EEG). Ce dernier enregistre l’activité électrique du cerveau pendant que le participant observe une série d’images projetées sur un écran, sans intervention de sa part. Le protocole consiste à présenter huit images de référence avant de les mélanger avec des centaines d’autres nouvelles.
L’EEG mesure alors la capacité du cerveau à reconnaître les images déjà vues, révélant ainsi le bon fonctionnement des circuits de la mémoire. Lors d’un essai clinique, Fastball a été évalué auprès de 54 adultes en bonne santé et de 52 individus présentant des troubles cognitifs légers. Il a été observé que ceux présentant un trouble cognitif amnésique avaient des réponses cérébrales significativement réduites, ce qui préfigure un risque accru d’évolution vers l’Alzheimer.
Un examen indolore et accessible
La facilité d’utilisation du test Fastball le distingue des examens cérébraux plus invasifs. Il s’agit d’un processus non douloureux : le participant porte un bonnet d’électrodes sur la tête et regarde calmement les images projetées. Le test dure seulement quelques minutes, ce qui le rend adapté à des consultations médicales chargées.
Un avantage majeur du test est sa passivité, ne nécessitant aucune compréhension de consignes complexes ou de réponses verbales. Cela réduit l’impact de facteurs comme le niveau d’éducation ou le stress qui peuvent influencer les résultats des tests neuropsychologiques traditionnels. De plus, Fastball peut être exécuté à domicile avec un matériel portable, facilitant ainsi le dépistage à grande échelle et permettant un suivi à distance.
Impact du test Fastball sur les traitements d’Alzheimer
Les traitements récents ciblant les dépôts amyloïdes ou d’autres mécanismes pathologiques s’avèrent coûteux, avec parfois des effets secondaires indésirables. Prescrire ces traitements à tous les seniors n’est ni judicieux ni économiquement viable. Un test tel que Fastball pourrait aider à diriger ces thérapies vers les patients présentant un risque élevé de bénéficier des traitements.
En identifiant précocement les personnes à risque, Fastball faciliterait la planification de bilans médicaux supplémentaires, comprenant imageries cérébrales, tests cognitifs détaillés, et analyses sanguines. Bien que ces examens restent cruciaux pour confirmer un diagnostic d’Alzheimer, ils pourraient désormais être réservés aux personnes montrant des signes subtils d’altération de la mémoire.
Le test Fastball ne se substitue pas aux méthodes classiques, mais s’intègre plutôt comme un nouvel outil de dépistage. Celui-ci peut mettre en avant des signaux faibles de la maladie, permettant une intervention précoce.
Vers un dépistage inclusif
Bien qu’il ne représente pas une solution miracle, le test Fastball ouvre des perspectives encourageantes. En mesurant de manière objective les premières difficultés de mémoire, il pourra aider à repérer les personnes vulnérables et à leur fournir un soutien médical et psychologique. Cela serait d’une grande aide pour des systèmes de santé déjà soumis à forte pression. Si des études à long terme valident son efficacité, Fastball pourrait devenir un allié précieux dans la lutte contre Alzheimer.
Pour plus d’informations sur le sujet, consultez Alzheimer France.
Quels sont les avantages du dépistage précoce de l’Alzheimer ?
Le dépistage précoce permet d’identifier les signes de déclin cognitif bien avant l’apparition des symptômes évidents, ce qui peut maximiser l’efficacité des traitements et améliorer la qualité de vie des patients. Cela permet également de mieux cibler les interventions et de réduire les coûts des soins à long terme.
Comment se déroule le test Fastball ?
Le test Fastball consiste en un électroencéphalogramme (EEG) où le participant regarde un flux d’images sur un écran. Il n’a rien à faire d’autre que de regarder, ce qui permet de mesurer la reconnaissance implicite des images déjà vues par le cerveau, sans nécessiter de réponse verbale ou gestuelle.
Fastball est-il un examen douloureux ?
Non, le test Fastball est totalement indolore et non invasif. Il ressemble à une session de jeu calme et ne nécessite pas que le participant comprenne des instructions complexes ou effectue d’actions actives. Le test peut aussi être réalisé à domicile, rendant le dépistage plus accessible.
Quel est le rôle de Fastball dans les traitements de l’Alzheimer ?
Fastball pourrait orienter les traitements ciblant les dépôts amyloïdes vers les patients les plus susceptibles d’en bénéficier. En identifiant plus tôt les personnes à risque, il faciliterait la réalisation d’examens complémentaires nécessaires pour confirmer un diagnostic d’Alzheimer, tout en étant un outil de tri rapide et inclusif.

