Xiaomi frappe fort dans le secteur automobile en annonçant la production de 500 000 voitures en seulement 600 jours. Cet exploit sans précédent illustre la montée en puissance de la marque, reconnue pour son innovation technologique et son expansion rapide, transformant le paysage de l’industrie automobile.

Xiaomi : 500 000 voitures en 600 jours, un exploit sans précédent

Xiaomi a franchi un cap qu’aucun constructeur automobile n’a su atteindre dans un laps de temps aussi court en moins de deux ans.

Dix-huit mois après la livraison de ses premiers modèles, la division Smart EV de l’entreprise chinoise Xiaomi a produit plus de 500 000 véhicules tout en annonçant, au troisième trimestre 2025, son premier trimestre bénéficiaire. Ce double exploit démontre que l’entrée de Xiaomi dans le secteur automobile n’est pas un simple exercice de diversification, mais représente un bouleversement industriel majeur.

Performance incroyable au T3 2025

Au troisième trimestre 2025, l’activité Smart EV, en combinaison avec ses pôles d’intelligence artificielle et autres initiatives, a généré un chiffre d’affaires de 29 milliards de yuans (soit environ 3,5 milliards d’euros) et un résultat opérationnel positif de 0,7 milliard de yuans (environ 85,5 millions d’euros). À titre de comparaison, Tesla a dû patienter plus de dix ans pour atteindre un objectif similaire, et BYD a également souffert de pertes pendant une période prolongée avant de se réorienter vers l’électrique. Xiaomi, en revanche, a franchi le seuil des bénéfices après moins de deux ans d’existence de son premier modèle, la berline SU7.

Une rentabilité exceptionnelle

La rapidité de la rentabilité de Xiaomi s’explique en grande partie par l’augmentation significative de sa production. Le troisième trimestre 2025 marque un record avec 108 796 véhicules livrés, en comparaison avec 81 302 unités livrées trois mois plus tôt et 75 869 au premier trimestre 2025. Le modèle SU7 se stabilise parmi les berlines électriques les plus vendues en Chine, tandis que le nouveau SUV YU7 se classe immédiatement comme le numéro un des ventes dans sa catégorie dès octobre 2025 sur le marché continental.

Une telle évolution est rare pour un constructeur en phase de lancement : Xiaomi réussit à échapper aux goulets d’étranglement industriels généralement rencontrés lors d’une montée en cadence rapide, un défi que d’autres marques, y compris Tesla, qualifient souvent d’“enfer de la production”.

Historique de la montée en puissance

Pour apprécier pleinement cette ascension, il est essentiel de la replacer dans son contexte historique. Xiaomi n’a pas simplement introduit un modèle, mais a établi une filière complète en un temps record, allant de la conception de la plateforme à l’industrialisation, tout en ouvrant 402 centres de ventes Smart EV dans 119 villes chinoises.

L’exemple de Hyundai, souvent cité comme l’un des cas les plus rapides du XXe siècle, illustre bien le défi ; cette entreprise a mis près de dix ans pour atteindre des volumes comparables. De son côté, Tesla a dû apprendre à industrialiser en surmontant de nombreux obstacles. Xiaomi bénéficie d’un avantage unique : un maillage industriel chinois déjà en place, capable de supporter des cadences de production extrêmes et d’intégrer matériel, logiciels et chaînes d’approvisionnement sans latence.

Composantes du succès

La combinaison de plusieurs facteurs impacte positivement les performances de Xiaomi. D’abord, la marque jouit d’une popularité déjà bien établie. Ensuite, son expertise logicielle, rare dans le secteur automobile, constitue un atout. Enfin, l’écosystème industriel local, d’une efficacité inégalée, a largement contribué à cette réussite.

Cependant, la question demeure : cette success-story se limitera-t-elle au marché chinois ou deviendra-t-elle un modèle d’expansion à l’échelle mondiale ?

Un avenir prometteur

Avec un demi-million de voitures produites, plus de 100 000 livraisons en un trimestre, et une rentabilité déjà atteinte, Xiaomi a non seulement réalisé un exploit, mais a aussi pris position pour devenir un acteur majeur du secteur automobile moderne. Ce tournant industriel pourrait redéfinir les standards de l’industrie et influencer d’autres entreprises à emboîter le pas.

Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez consulter cet article de l’Usine Nouvelle.

Manu Dibango

Bonjour, je m’appelle Manu Dibango et j’ai 37 ans. Cadre supérieur dans l’administration, je suis passionné par la gestion et l’organisation. Bienvenue sur Camernews où je partage ma veille sur les nouvelles technologies et l’innovation.