À l’ère de la transition énergétique, les trains rétrofit au gaz s’imposent comme une solution innovante. En France, des initiatives comme celle de la SNCF explorent cette technologie pour réduire l’empreinte carbone des transports ferroviaires, ouvrant la voie vers des rails plus verts et durables.
Sommaire :
Les Innovations de la Région Nouvelle-Aquitaine
La Région Nouvelle-Aquitaine lance un projet emblématique en matière de transports verts : les trains rétrofit au BioGNV renouvelable.
Suite à un webinaire ayant eu lieu le 13 novembre, où il a été question des enjeux liés au BioGNV, la Région a annoncé son intention d’entamer une opération de rétrofit sur ses rames de TER X73500, en collaboration avec des partenaires clés tels que FERROCAMPUS et GRDF. Ce projet vise à remplacer les moteurs diesel actuels par des moteurs alimentés au BioGNV, un gaz renouvelable tiré du biométhane. Intégré dans la feuille de route NeoTerra, ce projet passe désormais à l’étape de prototypage, avec un appel d’offres prévu pour 2026.
Impact Environnemental Réduit
Les résultats des études présentées lors du webinaire montrent que le BioGNV représente l’une des meilleures alternatives au diesel pour les lignes ferroviaires non électrifiées. Les prévisions font état d’une réduction potentielle des émissions de dioxyde de carbone allant jusqu’à 85 %, illustrant ainsi la capacité de cette solution à atténuer les impacts environnementaux négatifs. De plus, les polluants atmosphériques, tels que les oxydes d’azote et les particules fines, pourraient voir leur concentration diminuer de 75 à 95 % pour les rames concernées.
Un Rétrofit Économique et Efficace
L’analyse économique révèle que le rétrofit se présente comme une solution viable et judicieuse entre la conservation du matériel en service et le renouvellement intégral du parc roulant. Le coût d’investissement pour la transformation des rames X73500 est bien inférieur à celui de l’achat de nouvelles rames. Cela pourrait, par conséquent, prolonger la durée de vie de ces rames de 10 à 15 ans. Par ailleurs, les économies liées à l’exploitation, notamment en matière de carburant, sont impressionnantes. Le BioGNV, dont le prix est considéré comme stable, pourrait générer jusqu’à 60 millions d’euros d’économies sur deux décennies pour 53 rames.
Confort Amélioré Pour Tous
Le projet apporte également des avantages non négligeables en termes d’opérations et d’usage. On s’attend à une réduction significative des nuisances sonores, des vibrations ainsi que des odeurs à proximité des gares. Ces améliorations viseront à offrir un environnement de déplacement plus agréable pour les voyageurs ainsi que pour les riverains.
Renforcement du Secteur du Biométhane
Cette initiative repose sur un secteur de biométhane en pleine croissance, soutenu par un tissu agricole et forestier robuste. À l’horizon 2024, neuf nouvelles unités d’injection devraient être mises en service, consolidant ainsi la base d’approvisionnement en BioGNV. Le prototype planifié pour 2026 aura pour objectif de valider les choix techniques effectués avant une éventuelle généralisation du système de rétrofit.
Pour des informations supplémentaires sur le développement de solutions ferroviaires durables et leurs impacts, vous pouvez consulter le site de l’ADEME.
Qu’est-ce que le rétrofit au BioGNV ?
Le rétrofit au BioGNV consiste à remplacer les moteurs diesel MAN et leur réservoir par une motorisation fonctionnant au BioGNV, un gaz renouvelable issu du biométhane.
Quels sont les bénéfices environnementaux du BioGNV ?
Le BioGNV permet jusqu’à 85 % de réduction des émissions de carbone, ainsi qu’une baisse significative des polluants atmosphériques, estimée entre 75 et 95 % pour la flotte concernée.
Quels sont les avantages économiques du projet de rétrofit ?
Le coût d’investissement pour le rétrofit est inférieur à celui de l’acquisition de rames neuves, permettant ainsi de décaler le remplacement du parc de 10 à 15 ans et de réaliser des économies sur le carburant.
Comment le projet bénéficie-t-il aux usagers ?
Le projet entraîne une réduction du bruit, des vibrations et des odeurs en gare, améliorant ainsi l’expérience des voyageurs et des riverains.

Bonjour, je m’appelle Manu Dibango et j’ai 37 ans. Cadre supérieur dans l’administration, je suis passionné par la gestion et l’organisation. Bienvenue sur Camernews où je partage ma veille sur les nouvelles technologies et l’innovation.

