Dans une lettre marquante, Donald Trump a pressé Apple de maintenir TikTok en ligne, soulignant son impact unique sur les jeunes. Face aux tensions géopolitiques, cette démarche stratégique vise à préserver un lien culturel tout en naviguant les inquiétudes de sécurité nationale. Une décision cruciale pour l’avenir des plateformes numériques.
Sommaire :
La lettre de Donald Trump à Apple pour maintenir TikTok en ligne

Contexte de la situation
Le débat autour de l’interdiction de TikTok a traversé de nombreux rebondissements, captivant l’attention du public et des acteurs majeurs du secteur technologique. Le 19 janvier 2025, le président Biden a signé le "Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act", accordant à ByteDance un délai jusqu’à cette date pour céder les opérations de TikTok aux États-Unis, sous peine d’interdiction.
Le lendemain de son investiture, le 20 janvier 2025, Donald Trump a signé un décret exécutif stoppant cette interdiction et prolongeant le délai jusqu’au 5 avril. Bien que l’application ait été temporairement inaccessible aux utilisateurs américains, Trump a rassuré les entreprises technologiques en affirmant que ce prolongement respectait la constitutionnalité. Le 4 avril 2025, Trump a de nouveau prolongé la période, cette fois jusqu’au 19 juin 2025, et a fait envoyer des lettres aux entreprises technologiques et aux fournisseurs de services.
Ces lettres assuraient que, sous l’ordre présidentiel, les entreprises ne feraient pas face à des conséquences légales pour avoir maintenu TikTok en ligne, même si la loi stipulait le contraire. Cette correspondance a été obtenue par Tony Tan, un actionnaire de Google, dans le cadre d’une poursuite en vertu de la loi sur la liberté d’information.
Contenu de la lettre d’Apple
Une des lettres a été adressée à Katherine Adams, Vice-présidente senior et avocate générale d’Apple Inc. Elle contenait des assurances sur l’absence de violation de la loi pour Apple, lui permettant ainsi de continuer à fournir des services à TikTok sans violer le Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act. Dans cette communication, l’avocate générale a affirmé que le département de la Justice ne prendrait aucune mesure pour faire respecter cette loi pendant la période « couverte ».
Dans cette lettre, il était précisé que le président avait décidé que la fermeture brusque de TikTok nuirait à la sécurité nationale et à sa capacité à mener à bien les affaires étrangères. Trump a ainsi demandé au procureur général de rassurer les entreprises que leurs actions durant cette période prolongée ne les exposeraient à aucune responsabilité.
Analyse de la réaction de Tony Tan
Tony Tan, qui conteste la légalité de ces prolongements, a pris des mesures juridiques pour prouver son point. Il soutient que les entreprises qui continuent d’héberger TikTok pourraient exposer leurs actionnaires à des responsabilités juridiques significatives. Selon lui, Trump et d’autres présidents futurs pourraient poursuivre ces entreprises pour violation de la loi, jusqu’à cinq ans plus tard.
Dans une déclaration à un média technologique, Tan a insisté sur le fait que la protection accordée par le président n’avait aucun fondement légal, et que continuer à héberger TikTok pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour les entreprises concernées.
Réactions du milieu universitaire
Des experts juridiques, comme Alan Z. Rozenshtein, professeur de droit à l’Université du Minnesota, partagent cette inquiétude. Rozenshtein a déclaré que l’absence d’exécution des lois comme le prévoit l’article II de la Constitution était préoccupante, soulevant des questions sur les conséquences d’une telle non-application. Selon lui, il existe des enjeux bien plus significatifs que TikTok, mais la façon dont le président a évité l’application de la loi est "stupéfiante".
Les actions de Trump posent ainsi des questions sur l’équilibre des pouvoirs et sur les interventions possibles d’autres entités gouvernementales. Le manque de clarté sur la légalité de ces actions pourrait avoir des répercussions durables sur les entreprises impliquées.
Perspectives d’avenir pour TikTok et les entreprises
Pour le moment, les entreprises comme Apple et Google se voient dans l’obligation de faire confiance aux déclarations présidentielles dans un climat d’incertitude. Les lettres envoyées pourraient offrir une certaine forme de protection temporaire, mais l’avenir permettra de voir si ces assurances tiennent sur le long terme.
Tony Tan poursuit ses efforts pour maintenir une pression sur les dirigeants de Google, espérant éviter que des décisions ne se retournent contre ses intérêts financiers, et ceux des autres actionnaires. Sa détermination à clarifier les implications juridiques de ces changements montre que les enjeux sont élevés, tant en termes d’image que de finances.
Pour plus de détails sur les enjeux juridiques liés à TikTok, vous pouvez consulter un article complet sur The New York Times.
Qu’est-ce qui motive l’action légale de Tony Tan contre Google ?
Tony Tan a décidé de poursuivre en justice Google pour demander des comptes sur la restauration de TikTok dans le Play Store après l’ordre exécutif de Trump, craignant que cette décision expose l’entreprise à des milliards de dollars de responsabilités légales.
Quelles sont les conséquences possibles pour les entreprises qui continuent d’héberger TikTok ?
Les entreprises qui choisissent de continuer à héberger TikTok pourraient faire face à des poursuites judiciaires significatives, car elles seraient potentiellement responsables de violations des lois fédérales, pouvant entraîner des sanctions financières importantes.
Quel est le principal argument de Tony Tan concernant la loi sur TikTok ?
Tan soutient que les extensions de l’interdiction de TikTok par le président n’ont pas de base légale, et que les entreprises qui continuent d’héberger TikTok exposent leurs actionnaires à des responsabilités juridiques importantes.
Comment le gouvernement américain a-t-il traité l’interdiction de TikTok sous Trump ?
Le gouvernement de Trump a prolongé plusieurs fois la date limite pour que ByteDance se débarrasse de TikTok, en assurant aux entreprises qu’elles ne feraient pas face à des conséquences juridiques pour avoir continué à fournir des services à TikTok durant ces périodes.

Bonjour, je m’appelle Manu Dibango et j’ai 37 ans. Cadre supérieur dans l’administration, je suis passionné par la gestion et l’organisation. Bienvenue sur Camernews où je partage ma veille sur les nouvelles technologies et l’innovation.