Révolution des compétences avec l’intelligence artificielle
L’essor de l’intelligence artificielle (IA) transforme les modes de travail et les compétences requises au sein des organisations. Contrairement à l’idée que les machines remplaceraient l’homme, l’IA modifie la nature même des tâches que nous accomplissons. Ce processus évolutif redéfinit les rôles professionnels, amène une nouvelle répartition des compétences et crée un besoin croissant de soft skills.
En 2025, il ne s’agit plus seulement de savoir utiliser un logiciel, mais aussi de dépasser les spécificités techniques pour apporter une valeur ajoutée à travers des compétences humaines. Ainsi, les soft skills deviennent le pont entre la technologie et l’interaction humaine. Pour cela, il est essentiel de former les équipes à ces compétences qui incluent la créativité, l’esprit critique, et la coopération.
Il convient de noter que l’IA ne remplace pas les métiers, mais les tâches. Ainsi, certaines d’entre elles, comme la recherche ou la synthèse d’informations, pourraient être automatisées, tandis que d’autres, nécessitant une capacité d’analyse et de jugement, devront rester sous la responsabilité de l’humain.
Redéfinir les tâches dans les professions
Les entreprises doivent analyser comment elles peuvent adapter leurs rôles en observant minutieusement le quotidien de leurs collaborateurs. Cela passe par cartographier les tâches de chacun et les classer en trois catégories :
- Tâches automatisées : peuvent être prises en charge par des outils d’intelligence artificielle.
- Tâches augmentées : où l’IA assiste l’être humain, augmentant ainsi la productivité sans en supprimer l’interaction humaine.
- Tâches humaines : nécessitant un jugement, des décisions éthiques, ou des interactions relationnelles significatives.
Cette catégorisation permettra de mieux comprendre où investir dans les formations soft skills pour être plus à même d’appréhender les futurs défis tout en intégrant l’IA dans le processus.
Favoriser la créativité à l’ère de l’IA
À l’ère de l’IA, la créativité s’avère être une compétence clé pour aider à poser les bonnes questions et à développer des solutions innovantes. La créativité qui sera recherchée ne réside pas dans une simple capacité à générer des idées, mais plutôt dans celle de pouvoir cadrer les problèmes et en explorer les pistes de solutions.
Pour renforcer la créativité des équipes, il est primordial de structurer le processus créatif. Cela commence par :
- Poser le bon problème : Quels sont les enjeux réels ? Quel impact cela a-t-il sur notre mission ?
- Ouvrir le champ des possibles : Encourager la divergence des idées et des points de vue.
- Fermer intelligemment : Regrouper les idées pertinentes et construire des solutions comparables.
Ces étapes permettront de renforcer la synergie douce entre humains et machines, créant ainsi une équipe augmentée. Des études montrent que les entreprises qui investissent dans le développement de la créativité de leurs employés sont souvent en tête de l’innovation sectorielle.
En intégrant ces méthodes dans le quotidien, les collaborateurs deviendront plus à l’aise avec l’IA en tant que partenaire, capable de générer des variantes et de proposer des pistes que l’humain pourra ensuite examiner et sélectionner.
Rôle de l’esprit critique dans l’utilisation de l’IA
Avec l’augmentation de la capacité d’analyse grâce à l’IA, la nécessité d’un esprit critique devient primordiale. Ce n’est pas simplement question de recevoir des résultats, mais de savoir les questionner et les valider. Dans ce contexte, le développement d’outils pour enseigner aux équipes comment examiner les sources, vérifier la cohérence des données et détecter des angles morts est essentiel.
Un esprit critique solide devrait inclure les étapes suivantes :
- Examiner la source de l’information.
- Détecter et confronter les angles morts aux réalités métiers.
- Établir des critères pour guider le jugement.
Pour être vraiment efficace, l’esprit critique doit évoluer dans un cadre collaboratif où les erreurs sont non seulement admises, mais aussi discutées et corrigées. Ainsi, les équipes avancent plus rapidement vers des décisions éclairées.
Coopération humaine et IA : construire des équipes efficaces
Dans un environnement de travail de plus en plus numérisé, la coopération humaine et IA devient un levier incontournable pour obtenir un maximum d’efficacité. Définir des rôles clairs au sein de chaque projet, où chaque membre connaît sa responsabilité et celle des systèmes automatisés, crée une dynamique productive.
Voici quelques pratiques pour fluidifier la coopération :
- Clarifier les rôles : Qui est responsable de la demande, qui révise, qui valide ?
- Fluidifier les communications : Des retours concrets et actionnables pour améliorer le futur travail.
- Résoudre rapidement les frictions : Évaporer les sources de confusion ou de résistance pour maintenir l’énergie de l’équipe.
Les équipes qui ritualisent ces processus créent un environnement où la coopération devient non seulement souhaitable, mais essentielle à leur réussite collective. En outre, ce cadre de travail diminue les frictions et transforme les capacités techniques en une véritable valeur ajoutée.
Exemples de mise en œuvre réussie
Par exemple, certaines entreprises, comme Accenture, ont mis en place des programmes de mentorat où l’humain et l’IA coexistent dans un cadre d’apprentissage. Ces équipes augmentées ont montré des améliorations en matière de productivité et de satisfaction des employés, consolidant leur approche d’intégration des compétences douces dans un environnement technologique.
Former dès maintenant : stratégies de développement de compétences
Pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’IA, il est nécessaire de commencer à former les collaborateurs dès aujourd’hui sur les soft skills. Un système de formation récurrent et court, par exemple, à travers un micro-parcours de montée en compétences, peut s’avérer efficace. En quatre semaines, des sessions alternant théorie et pratique permettent d’acquérir ces compétences clés.
Ce parcours pourrait ainsi se structurer en différentes sessions :
- Cadrage d’un problème : Apprendre à écrire un brief et définir les limites d’usage de l’IA.
- Créativité assistée : Techniques de divergence et d’itérations sur des solutions.
- Esprit critique : Méthodes pour vérifier et confronter les résultats produits.
- Coopération : Établissement de rituels pour clarifier les retours et les validations.
Chaque étape doit permettre aux collaborateurs de tester leurs compétences dans un environnement non sensible, avec la possibilité d’apprendre de leurs erreurs. Cela devrait engendrer une montée en compétence rapide et significative.
Un cadre de confiance pour l’innovation
Enfin, la mise en place d’un cadre de confiance et d’une gouvernance légère facilitera l’expérimentation. Établir des lignes directrices précises et claires concernant l’utilisation de l’IA générera un climat favorable à l’innovation tout en protégeant les actifs de l’entreprise.
Ces guidances pourraient porter sur :
- Ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas en termes d’utilisation de l’IA.
- Les niveaux de validation requis selon la sensibilité des contenus traités.
- Les règles de traitement des données.

Bonjour, je m’appelle Manu Dibango et j’ai 37 ans. Cadre supérieur dans l’administration, je suis passionné par la gestion et l’organisation. Bienvenue sur Camernews où je partage ma veille sur les nouvelles technologies et l’innovation.


