lundi, novembre 17

Qu’est-ce que le quiet quitting et comment il modifie la dynamique en entreprise

Le phénomène du quiet quitting, souvent traduit en français par la “démission silencieuse”, est devenu un enjeu majeur au sein des organisations modernes. Il ne s’agit pas d’un départ ouvert ou d’une avec l’entreprise, mais plutôt d’un désengagement progressif et discret des salariés. Ces derniers accomplissent uniquement le strict minimum de leurs tâches, sans s’investir davantage. En 2025, cette impose aux responsables RH et managers de repenser leur approche pour maintenir et renforcer l’engagement au travail.

Selon le 12e baromètre Paris Workplace mené par SFL Immobilier et l’Ifop, près de 22 % des salariés français sont aujourd’hui désengagés dans leur travail, contre 40 % qui restent neutres et 38 % qui sont considérés comme super-engagés. Cette segmentation révèle une diversité d’attitudes face au travail, avec des conséquences différentes sur la performance organisationnelle.

Le quiet quitting touche principalement les jeunes générations. Par exemple, chez les 18-24 ans, le pourcentage de salariés désengagés atteint 28 %. Cette catégorie est souvent attirée par le télétravail intégral, une pratique qui reflète une recherche de distance et traduit une certaine perte de sens et de lien au sein des équipes. Cependant, les super-engagés privilégient davantage l’interaction humaine directe. Ils sont 63 % à préférer le face-à-face et 80 % à partager régulièrement des moments conviviaux avec leurs collègues.

Cette division entre profils met en lumière les nouveaux défis pour les directions des ressources humaines. La simple augmentation salariale ne suffit plus pour remobiliser un salarié désengagé. L’étude qu’au-delà de 100 000 € annuels, le taux de désengagement diminue, mais c’est avant tout par contrainte liée à la fonction plus que par motivation intrinsèque.

Les leviers humains apparaissent comme essentiels pour réactiver l’engagement. Chez les super-engagés, 91 % ressentent un réel soutien et une reconnaissance de la part de leur hiérarchie, contre seulement 54 % chez les désengagés. Cela souligne combien la reconnaissance, le dialogue et la vie collective jouent un rôle clé dans le maintien de la motivation.

  • Reconnaissance régulière : essentielle pour renforcer le sentiment d’appartenance.
  • Consultation des collaborateurs : pour restaurer une relation de confiance et une implication réelle.
  • Espaces de vie collective : lieux de détente et de socialisation au sein de l’entreprise, notamment au bureau.

Les signaux précurseurs du quiet quitting sont aujourd’hui mieux cernés. L’isolement social, le refus ou l’absence prolongée aux moments collectifs et un recours abusif au télétravail sont autant d’indices que les professionnels des RH doivent surveiller attentivement.

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En matière de conséquences, le désengagement coûte cher. Selon l’étude mentionnée, 71 % des salariés désengagés tiennent un discours négatif à propos de leur entreprise et 42 % envisagent explicitement de la quitter dans les deux prochaines années. Ces statistiques poussent à s’informer plus en détail, notamment sur des plateformes spécialisées comme managerrhconseil.fr qui propose un décryptage approfondi des impacts du quiet quitting en 2025.

Profil salarié Pourcentage Caractéristique principale Facteur clé d’engagement
Désengagés 22% Accomplissent seulement le travail obligatoire Reconnaissance faible, isolement
Neutres 40% Attitude ambivalente vis-à-vis du travail Facteurs mitigés, sans forte implication
Super-engagés 38% Très investis et proactifs Feedback régulier et collectif vivant

Les leviers de la reconnaissance et de la du feedback dans la lutte contre le désengagement

La construction d’une culture d’entreprise axée sur le feedback régulier constitue un levier stratégique pour combattre le quiet quitting. L’étude révèle que 91 % des salariés super-engagés reçoivent au moins un retour constructif quotidien de la part de leur manager. Ce rituel de reconnaissance, même succinct, est un moyen puissant de raviver la flamme motivationnelle.

Pour les équipes RH, instaurer un climat où les retours ne se limitent plus aux seules évaluations annuelles mais deviennent un processus continu est éminemment bénéfique. Il ne s’agit pas seulement de féliciter les réussites, mais aussi d’accompagner les efforts quotidiens et de valoriser l’apport individuel dans le collectif.

Dans la pratique, ce feedback s’articule autour de plusieurs modalités incontournables :

  • Échanges réguliers et authentiques entre managers et collaborateurs pour renforcer la relation de confiance.
  • Rituels d’appréciation informels, comme les « points rapides » ou les compliments spontanés en réunion d’équipe.
  • Utilisation d’outils numériques dédiés au suivi des performances et à la reconnaissance, intégrant parfois des éléments ludiques pour encourager la participation.

Plus qu’un simple outil managérial, le feedback dynamique contribue aussi à une meilleure connaissance des attentes individuelles. Cela prévient les risques de démotivation silencieuse et permet d’agir de manière plus ciblée face aux signaux faibles du désengagement.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la répartition des modes de communication influe sur cet engagement. Les super-engagés privilégient notamment le contact direct et les interactions en personne. Or, dans un contexte hybride de travail, trouver l’équilibre entre télétravail et présence au bureau devient vital pour préserver cette proximité essentielle. Cette est également développée dans plusieurs analyses comme celle disponible sur performant-responsable-paca.fr.

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Type de feedback Description Impact sur l’engagement
Feedback formel Évaluations annuelles ou semestrielles Faible influence en situation de désengagement précoce
Feedback continu Échanges fréquents et spontanés Renforce la motivation et la fidélité
Feedback pair-à-pair Reconnaissance entre collègues Améliore le climat social et le collectif

L’implémentation d’un tel système nécessite un engagement fort des équipes managériales, appuyé par des formations et un accompagnement adapté. Diverses ressources, notamment sur PeopleSpheres, proposent des guides pratiques et des outils pour y parvenir efficacement.

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Réinventer le lieu de travail : un levier clé pour renforcer le lien social et l’appartenance

Le bureau, loin d’être uniquement un espace de production, est aujourd’hui perçu par les collaborateurs engagés comme un lieu de vie sociale et d’échanges. Le baromètre Paris Workplace souligne que 84 % des salariés super-engagés estiment que les locaux contribuent significativement à l’esprit d’équipe et à la cohésion.

Investir dans des espaces conviviaux tels que les cafétérias, salles de sport, ou zones de détente permet de transformer le bureau en véritable vivier d’énergie collective. Ces lieux favorisent les interactions informelles, les discussions spontanées et la création de liens solides entre collègues.

En contraste, les désengagés valorisent souvent le télétravail intégral, idéalisant la flexibilité au détriment du collectif. Le défi posé aux employeurs consiste donc à instaurer une politique hybride équilibrée. Celle-ci encourage la présence choisie, notamment lors d’évènements sociaux ou d’ateliers collectifs, pour maximiser le sentiment d’appartenance tout en respectant les besoins de flexibilité.

  • Organisation d’événements d’équipe pour renforcer la convivialité au sein de l’entreprise.
  • Aménagements des espaces partagés pour favoriser échanges et créativité.
  • Politique de télétravail hybride combinant flexibilité et temps de présence collective.

Les bénéfices sont multiples : meilleure intégration des nouveaux collaborateurs, stimulation de la coopération et diminution du ressentiment lié à l’isolement professionnel. De nombreuses sociétés font appel à des experts en engagement comme Yuzu.hr pour revisiter leur gestion du lieu et dynamiser ainsi le team spirit.

Type de dispositif Objectif principal Impact constaté
Cafétéria et zones de détente Favoriser les conversations informelles Augmentation de la cohésion d’équipe
Salle de sport et espaces bien-être Promouvoir la santé physique et mentale Réduction du stress et meilleure productivité
Évènements sociaux Créer des moments de partage Renforcement de la fidélité et de l’appartenance
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Impliquer les collaborateurs dans la prise de décision pour un engagement durable

Face au quiet quitting, il est confirmé que l’association effective des salariés aux décisions impactant leur travail améliore significativement leur engagement. Le baromètre indique que 88 % des super-engagés se sentent écoutés par leur hiérarchie avant toute décision importante.

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Le recours à des groupes de travail transversaux ou à des comités participatifs permet d’impliquer les collaborateurs dans la définition des objectifs, des projets RSE, ou même des processus internes. Cette co-construction facilite l’adhésion et donne un sens accru à leur contribution.

En mettant en pratique cette dé collaborative, les entreprises favorisent une meilleure appropriation des changements et réduisent les risques de résistance au changement. Cette approche est d’autant plus stratégique à l’ère post-pandémique où les attentes en termes d’autonomie et d’écoute sont plus fortes.

  • Création de groupes de réflexion mixtes pour favoriser les échanges entre différents .
  • Consultation régulière des collaborateurs avant la mise en œuvre de nouvelles politiques.
  • Valorisation des initiatives locales pour responsabiliser chaque équipe.

Des entreprises pionnières partagent souvent leur savoir-faire à travers des plateformes comme Morgan Philips Insights, offrant des méthodes éprouvées pour renforcer l’engagement grâce à la participation.

Moyen d’implication Description Effet sur l’engagement
Groupes de travail Réunions régulières pour décision collaborative Renforce le sentiment d’appartenance et de contrôle
Consultations formelles Sondages et enquêtes d’opinion internes Permet d’ajuster les politiques en fonction des besoins réels
Valorisation des propositions Reconnaissance officielle des initiatives des équipes Encourage la prise d’initiative et l’innovation

Stratégies complètes pour prévenir et combattre le quiet quitting

Le quiet quitting est désormais reconnu comme une véritable alerte sociale en entreprise. Pour le contrer efficacement, plusieurs axes d’intervention complémentaires doivent être considérés. Les professionnels RH peuvent s’appuyer sur des plans d’action structurés, réunissant des éléments humains, organisationnels et technologiques.

Voici une synthèse des stratégies à privilégier :

  1. Mettre en place une culture d’écoute active en développant des espaces d’expression pour les salariés.
  2. Favoriser un management personnalisé qui tient compte des attentes et aspirations de chaque collaborateur.
  3. Instaurer des rituels de reconnaissance fréquents et sincères, qu’ils soient formels ou informels.
  4. Réequilibrer la politique de télétravail pour ne pas sacrifier la vie sociale et le sentiment d’appartenance.
  5. Impliquer pleinement les équipes dans les projets d’entreprise pour qu’elles deviennent actrices de leur environnement professionnel.

Le poids du quiet quitting s’explique aussi par une insatisfaction liée au sens et à la qualité des sociales. Ainsi, le tableau suivant récapitule les freins au retour à l’engagement et les solutions recommandées :

Freins au réengagement Solutions à mettre en œuvre
Manque de reconnaissance Développer la culture du feedback régulier et authentique
Isolement dû au télétravail excessif Privilégier un modèle hybride équilibré avec des temps de présence collective
Absence de participation aux décisions Mettre en place des structures participatives et des groupes de travail
Perte de sens Clarifier la mission d’entreprise et associer les salariés aux objectifs

Des solutions pragmatiques émergent aussi dans le cadre , avec l’usage de plateformes d’engagement comme Cavaillon Formations ou SVP Actualité qui proposent des parcours d’accompagnement adaptés.

Ces approches sont complétées par un recentrage sur la santé mentale et le bien-être au travail, thèmes incontournables pour revivifier durablement la TeamDynamique au sein des entreprises.

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Bonjour, je m'appelle Manu Dibango et j'ai 37 ans. Cadre supérieur dans l'administration, je suis passionné par la gestion et l'organisation. Bienvenue sur Camernews où je partage ma veille sur les nouvelles technologies et l'innovation.

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