Le mouvement de grève nationale prévu pour le 10 septembre 2025 s’annonce comme un événement majeur, mobilisant de nombreux secteurs de la société française. En conséquence, il est probable que de nombreux salariés se trouvent dans l’incapacité de se rendre à leur lieu de travail, soit en raison de blocages, soit en raison d’une indisponibilité des transports en commun. Cette situation soulève des questions quant au statut de ces absences, tant sur le plan juridique que sur les conséquences financières pour les salariés concernés.
Les différents types d’absence liés au blocage du 10 septembre
Lorsqu’un salarié ne peut pas se rendre à son travail lors du mouvement de grève du 10 septembre, il existe principalement deux scénarios possibles en ce qui concerne son absence : l’absence justifiée et l’absence injustifiée. Il est essentiel de comprendre les implications de chacun de ces types d’absence.
Absences justifiées
Un salarié qui décide de participer à la grève est protégé par le droit de grève. Cette protection est une garantie légale reconnue par le Code du travail. Ainsi, ceux qui choisissent de cesser le travail pour défendre une cause légitime ne peuvent pas être sanctionnés par leur employeur. Leur absence est considérée comme justifiée. Par exemple, un salarié membre d’un syndicat ayant déposé un préavis de grève est entièrement couvert par la loi.
Absences injustifiées
À l’inverse, si un salarié ne peut pas se rendre au travail malgré son intention de le faire, par exemple en raison d’un blocage routier ou d’une suspension des transports, la situation devient plus complexe. Le Code du travail ne prévoit pas de régime spécifique pour ce type d’absence. Ainsi, un employeur peut considérer cette absence comme injustifiée, ce qui entraînerait des conséquences financières, notamment une retenue sur salaire proportionnelle au temps d’absence.
Cette distinction est cruciale, car une absence injustifiée répétée peut mener à des sanctions disciplinaires. De nombreux employeurs optent pour l’avertissement comme première mesure, mais des comportements récurrents peuvent inciter l’entreprise à envisager des actions plus sévères telles que la mise à pied ou, dans des cas extrêmes, un licenciement.
Les enjeux de la communication sur l’absence
Pour un salarié, il est impératif de communiquer rapidement et clairement avec son employeur en cas d’absence. Le segment d’absence injustifiée pourrait être atténué si le salarié prend l’initiative d’informer son manager de ses circonstances. Le principe de loyauté dans l’exécution du contrat de travail oblige en effet chaque employé à prévenir à temps son employeur dès qu’il sait qu’il ne pourra pas se rendre au travail.
- Contacter l’employeur dès que possible par téléphone ou par mail.
- Préciser les raisons de l’absence (ex. : blocage routier, transport suspendu).
- Fournir, si possible, une documentation ou une preuve (ex. : capture d’écran des informations de la SNCF ou de la RATP) pour justifier l’absence.
Cette démarche proactive non seulement protège le salarié contre les sanctions potentielles, mais elle facilite également le dialogue avec les ressources humaines. De plus, certaines entreprises mettent en place des alternatives pour atténuer l’impact des absences liées à de tels événements. Cela peut inclure la possibilité de travailler à distance ou d’utiliser des jours de congé exceptionnel, ce qui permet d’éviter la perte de salaire.
Le cadre légal entourant les grèves et les absences
Le cadre légal en France concernant les grèves est bien défini, mais il peut parfois prêter à confusion pour les salariés qui envisagent de participer aux actions de mobilisation. Le droit de grève est un droit constitutionnel, mais il est soumis à certaines règles qui peuvent varier selon les secteurs d’activité.
Les bases du droit de grève
Pour qu’un salarié puisse faire valoir son droit de grève, plusieurs conditions doivent être remplies :
- Un préavis de grève doit généralement être déposé auprès de l’employeur par un syndicat.
- La grève doit avoir pour but la défense des intérêts des salariés.
- Les participants à la grève doivent s’identifier en tant que grévistes pour bénéficier de la protection légale.
Ces éléments sont cruciaux dans le contexte du blocage du 10 septembre. Par exemple, un salarié d’une entreprise publique qui choisit de cesser le travail en raison d’un appel à la grève national a le droit de participer sans craindre des répercussions. En revanche, un salarié qui ne prend pas part officiellement à la grève mais se retrouve bloqué en raison des événements peut se voir exposé à des risques plus importants.
Les risques des absences injustifiées
Les absences injustifiées engendrent des conséquences sur plusieurs niveaux. D’un point de vue personnel, le salarié peut subir une perte de revenu, ce qui peut avoir un impact direct sur sa situation financière. Au-delà de la simple retenue sur salaire, ces absences peuvent également entacher la relation de confiance entre le salarié et l’employeur. Cela peut affecter la perception de l’implication et de la fiabilité du salarié.
Sur un plan plus large, une gestion inadaptée des absences injustifiées peut conduire à un environnement de travail tendu. Les conflits peuvent surgir entre les employés qui choisissent de respecter leur contrat et ceux qui sont régulièrement absents sans motif reconnu. Il est donc fondamental pour les entreprises d’instaurer un dialogue ouvert avec leurs collaborateurs sur la gestion des absences, notamment lors de mouvements sociaux importants comme celui du 10 septembre.
Comment les RH peuvent préparer l’entreprise au blocage?
La préparation des ressources humaines face à des mouvements de grève majeurs est indispensable pour minimiser les perturbations liées aux absences.
Anticipation et communication
Pour aider à gérer les absences potentielles, les responsables des ressources humaines peuvent adopter plusieurs stratégies, notamment :
- Informer les salariés sur leurs droits et obligations concernant les mouvements de grève.
- Clarifier la distinction entre les absences justifiées et injustifiées.
- Encourager les employés à communiquer proactivement sur toute difficulté d’accès à leur poste de travail.
En anticipant les possibles absences, les entreprises peuvent également établir une politique claire sur la gestion des retards et des absences, ce qui contribuera à diminuer les tensions lors des jours de grève. Par exemple, un employé pourrait être amené à suivre un modèle de notification spécifique ou à considérer des solutions alternatives à sa présence physique, comme le télétravail si sa fonction le permet.
Gestion des absences et sanction
Les entreprises doivent également être prêtes à mettre en place des mécanismes de sanction. Lorsqu’une absence injustifiée est avérée, il est essentiel d’agir de manière juste et proportionnée. Des étapes claires devraient être suivies, telles que :
- Évaluer le motif de l’absence.
- Communiquer avec le salarié pour comprendre son point de vue.
- Considérer des solutions plutôt qu’une sanction immédiate.
Motif d’absence | Status de l’absence | Conséquence |
---|---|---|
Participation à une grève | Justifiée | Aucune sanction |
Blocage dû à des transports | Injustifiée | Retenue sur salaire |
Impossibilité d’accéder au travail (absence de préavis) | Injustifiée | Avertissement ou sanction |
Le rôle de la sensibilisation dans le cadre des luttes sociales
Avec l’émergence de mouvements tels que celui du 10 septembre, le rôle de la sensibilisation des salariés sur leurs droits, y compris le droit de grève, devient primordial. Une meilleure compréhension des lois et régulations qui encadrent les mouvements sociaux peut permettre aux salariés de mieux naviguer dans ces situations délicates.
Éducation et formation
Afin de renforcer la prise de conscience des salariés, des initiatives peuvent être mises en place :
- Former les employés sur leurs droits du travail et les procédures de grève.
- Organiser des sessions d’information sur les conséquences des absences liées à des mouvements sociaux.
- Inviter des représentants syndicaux à intervenir dans le cadre des formations internes.
Des entreprises qui investissent dans la formation de leur personnel sur ces sujets voient souvent une amélioration des relations de travail et une gestion des conflits plus efficace. Par exemple, les salariés qui se sentent informés sont moins enclins à agir par impulsion lorsqu’ils se heurtent à des situations de grève ou de blocage.
Cette préparation peut devenir un véritable atout pour les entreprises, limitant ainsi les impacts des mouvements sociaux sur leur fonctionnement quotidien et assurant un climat de travail plus serein.
Dans le contexte du 10 septembre, il sera donc déterminant pour les salariés de bien saisir les enjeux entourant leur participation ou non à ce mouvement, et pour les entreprises de gérer les absences avec discernement et clarté.

Bonjour, je m’appelle Manu Dibango et j’ai 37 ans. Cadre supérieur dans l’administration, je suis passionné par la gestion et l’organisation. Bienvenue sur Camernews où je partage ma veille sur les nouvelles technologies et l’innovation.