Le directeur du bureau Afrique du HCR, en fin de tournée à l’Extrême-Nord, a présenté dans ce sen les actions prioritaires à appliquer. C’était lundi à Yaoundé
Ces situations alarmantes ont capté l’attention de Valentin Tapsoba, directeur du bureau Afrique du HCR qui était sur le terrain la semaine dernière. Au cours d’une conférence de presse lundi à Yaoundé, il note d’abord pour s’en réjouir, l’hospitalité du Cameroun. « Nous encourageons le gouvernement camerounais à maintenir ses frontières ouvertes en ce moment où les perspectives d’un retour au calme ne sont pas encore envisageables au Nigeria et en RCA », a-t-il souhaité.
Seulement, ce flux migratoire pose d’importants problèmes. L’accès à l’eau potable et aux soins médicaux, l’éducation des enfants, la cohabitation entre réfugiés et populations locales, etc. Ce qui impose« une certaine urgence dans l’action et la nécessité de trouver des réponses appropriées aux problèmes de ces populations. » Le projet d’adduction d’eau de la ville de Mokolo vers le camp de Minawao, dont l’exécution a été lancée avec la contribution de Camwater, s’inscrit dans cette logique.
En 2016, le HCR annonce que cet appui sera renforcé, même si l’institution onusienne connaît une crise financière sans précédent. Pour le Cameroun, le HCR avait, par exemple, besoin de plus de 45 milliards de F, mais seulement 15 milliards de F ont été débloqués. Ce qui oblige à « faire quotidiennement des choix opérationnels difficiles, tout en assistant sans moyens à d’autres besoins vitaux des femmes et enfants réfugiés », a déploré Valentin Tapsoba.