Ces chiffres proviennent de l’enquête sur l’index de non-tolérance vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH réalisée par le réseau africain de PVVIH
Six indicateurs se rapportant aux activités sociales, familiales, et religieuses ont ainsi permis d’évaluer le niveau de stigmatisation dans ces trois pays de la sous-région.
Au Cameroun, 23% des personnes vivant avec le VIH/Sida ont perdu leur emploi ou revenus à cause de leur statut sérologique entre 2012 et 2013, contre 22,8% au Tchad et 18,5% au Gabon.
Au cours de la même période, 3,5% des PVVIH ont été interdites d’accès à une institution d’enseignement. Cette stigmatisation a plus d’ampleur dans les ménages où 26,8% des PVVIH sont exclues des activités familiales en raison de leur séropositivité, lorsque les milieux religieux leur ouvrent les portes. Dans ces cercles, 7,6% des PVVIH sont exclues des activités au Gabon contre 72,4% au Cameroun et seulement 3,7% au Tchad.
Selon des statistiques fournies par le Programme commun des Nations Unies sur le SIDA (Onusida) en 2014, environ 600 000 Camerounais sont infectés par le VIH, dont la prévalence s’élève à 4,5 pour cent.
Depuis 2007, le traitement aux antirétroviraux (ARV) est gratuit au Cameroun. Malgré cette décision du gouvernement et les « efforts pour décentraliser les centres de traitement et mettre en place des programmes de soutien aux patients atteints du VIH/SIDA, les mythes et les discriminations associés à la maladie restent très répandus et aucune loi ne protège les personnes vivant avec le VIH contre la discrimination », relevait en 2014 Isaac Bissala, président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun.