Quatre soldats et trois policiers camerounais déclarés disparus, après l’attaque survenue dimanche à l’Extrême-Nord, ont été retrouvés vivants lundi, annoncent des sources militaires
Des combattants de la secte islamiste nigériane à bord de sept motos ont attaqué et incendié à l’aide de lance-roquettes aux environs de 2h (01h GMT) la brigade de gendarmerie d’Afadé, localité proche de la frontière nigériane, avant de repartir sans riposte des forces de défense et de sécurité camerounaises prises au dépourvu, a expliqué sous couvert d’anonymat l’une de ces sources jointe lundi par Xinhua.
Le bilan de cette attaque fait en outre état de deux détenus tués et deux véhicules de l’armée brûlés.
Un petit nombre d’unités des services de sécurité étaient en service dans ce poste du dispositif opérationnel de lutte contre la secte islamiste nigériane. Elles ont battu en retraite face à l’ampleur de l’attaque. Quatre soldats et trois policiers ont été déclarés disparus dans un premier temps et ont refait surface lundi dans la journée.
L’attaque de la brigade de gendarmerie de cette petite ville est le signe d’une multiplication des assauts de Boko Haram, que l’on disait affaiblie par l’offensive de la coalition formée du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Niger.
Samedi soir, un attentat-suicide attribué à une petite fille âgée d’environ 12 ans a causé environ 25 morts dont elle-même et plus de 80 blessés à Maroua, la principale ville de l’Extrême-Nord, selon le dernier bilan communiqué par des sources hospitalières.
Trois jours auparavant, deux jeunes filles s’étaient fait exploser au marché central de la même ville, causant plus de 20 morts et plus de 30 blessés. Elles-mêmes faisaient aussi partie des victimes.