Tentative d’empoisonnement à la ricine sur le Président Obama
Shannon Guess Richardson, 35 ans, ayant joué dans des séries télévisées sans lendemain jusqu’ici,
a décidé cette fois-ci de jouer le rôle de sa vie, le rôle censé la propulser sous les feux de la rampe.
En effet, cette dernière, arrêté en juin 2013, a été jugée et condamnée à 18 ans de prison ferme
avec une amende de 367 000 dollars, ce mercredi dans l’état du Texas pour avoir envoyé des lettres
empoisonnées à la ricine au président Barack Obama.
Interpelé par les forces de l’ordre, elle avait plaidé coupable pour détention de poison à usage
criminel et avait été logiquement inculpée pour l’envoi de trois courriers contenant de la ricine et
des menaces. Les destinataires de ces lettres meurtrières étaient le Président des États-Unis, le maire
de New York, Michael Bloomberg, et Mark Glaze, grande figure politique qui avait fait président des
maires après la fusillade de 6 personnes dans l’Arizona incluant un membre du congrès, Gabrielle
Cliffords.
Shannon Guess Richardson ne s’était pas contentée d’envoyer des missives mortelles à ses cibles,
mais elle y avait ajouté des menaces : « Le droit de porter des armes est mon droit constitutionnel,
donné par Dieu, et j’exercerai ce droit jusqu’à ma mort. Ce qui se trouve dans la lettre n’est rien par
rapport à ce que j’ai prévu pour vous », s’adressant notamment à Michael Bloomberg, menaçant de
tuer d’une balle dans la tête quiconque se présenterait chez elle.
Le fait marquant ici est que depuis le début de cette année avec la vague de fusillades et de tuerie en
masse, le débat sur le contrôle des armes soulevé par le Président Obama et ses partisans avait fait
un tollé général dans les médias. Car, bien au-delà des individus, c’est toute industrie et un pan de
l’économie américaine, particulièrement la RFA qu’Obama et ses partisans menaçaient d’ébranler.
La culture du port d’armes étant ancrée dans les mentalités des citoyens américains, c’est donc
avec beaucoup d’émotions qu’ils réagissent lorsque ce droit fondamental est menacé. C’est dans ce
contexte qu’il faut comprendre le geste de l’actrice, mais qui avait-elle oublié que sa liberté à elle ne
doit pas empiéter sur celle d’autrui ?
Cedric Kamgna