Par Mowha Franklin, président national du Frontline Fighters for Citizens Interests (FFCI)
Les détenus n’ont pas de quoi se désaltérer, c’est-à-dire de l’eau à boire, encore moins pour se laver… Lors de la dernière visite du FFCI dans cette maison d’arrêt, nous percevions des odeurs nauséabondes à 100 m de la prison. Tout le voisinage ne cesse de se plaindre du fait du mauvais entretien de ces lieux, ce qui dégage à la ronde une étouffante odeur de selles, d’où bon nombre de ménages à l’entour ont été forcés de quitter leurs habitations… Alors que les gens vivent à l’intérieur de la prison dans cette insupportable condition.
Aujourd’hui, à la suite des multiples revendications restées vaines, les détenus ont manifesté leur mécontentement à travers une grève pacifique, exigeant que les conditions carcérales soient améliorées.
Le FFCI s’inquiète de la condition des détentions dans nos prisons au Cameroun, une question qui semble n’intéresser personne, une question sur laquelle les Autorités camerounaises sont restées muettes ; ce qui constitue une violation extrêmement grave des droits de l’homme, un traitement inhumain et dégradant des personnes privées de liberté.
Il conviendrait que l’Etat du Cameroun prenne conscience de cette situation fort préoccupante car son silence s’apparente à une surdité méprisante et insultante. Une situation qui n’est pas seulement propre à la Prison de Dschang, mais à toutes les maisons d’arrêt du Cameroun.
Le FFCI exige avec force que l’Etat trouve une solution urgente à cette insupportable situation, afin d’abréger les souffrances des dizaines de milliers de nos concitoyens détenus dans les prisons camerounaises.