Le Département du Faro coupé du reste de la région du Nord
Pour traverser le vide laissé par le pont, il faut trouver un bon samaritain qui vous offrira ses épaules et débourser 500 FCFA, sinon il faut se déshabiller et apprendre à nager dans le courant d’eau. Les personnes grosses et qui pèsent plus que le normale paient jusqu’à 1000 FCFA pour être portées sur le dos. Et du coup, le pont Pinchoumba est devenu un lieu de business. Des petits commerces fleurissent. Les véhicules en provenance de Garoua, Poli et du Nigeria vident tout leur contenu au niveau du pont et des garçons sont payés pour assurer la traversée de l’autre coté du fleuve.
La centrale électrique du Faro, alimentée par un groupe électrogène et qui consomme du gasoil sera bientôt sevrée. Selon le Directeur Régional d’Aes–Sonel, Robert Chauffeur Malli, «le service électrique connaitra, en conséquence, des perturbations dans la ville de Poli jusqu’à la remise en service du pont», surtout que la centrale ne dispose que «d’un stock de 21 956 litres de gazoïl pouvant tenir 15 jours» et Il n’est pas du tout certain que le pont rompu soit refixé dans le délai des 15 jours. Entre temps, l’énergie électrique est servie en compte goutes à la population de Poli: de 6h à 12h et de 18h à 24h.
Reconstruit en 2007 après avoir été emporté par les eaux, le pont de Pinchoumba n’a servi que pendant 7 ans. Ceci remet en question la qualité des travaux qui ont été effectués ainsi que l’objectivité des différentes missions de contrôle au Cameroun.