Le Cameroun a besoin de 190 000 litres de sang pour ses militaires, et les pénuries forcent le personnel médical à restreindre les transfusions, sauf dans les cas critiques, selon les autorités
Le ministre camerounais de la Santé, André Mama Fouda Omgba, est clair: le Cameroun a besoin de 190.000 litres de sang pour ses militaires, et les pénuries forcent le personnel médical à restreindre les transfusions, sauf dans les cas critiques.
Parmi les jeunes qui ont répondu à l’appel du ministre à donner leur sang: l’étudiant Tokam René, 22 ans.« Nous ne pouvons pas porter des bombes. On ne peut pas prendre des armes et lutter contre Boko Haram, mais on peut participer au combat en offrant notre sang aux militaires », explique-t-il.
Lionnel Koungaba du Conseil national de la jeunesse (CNYC), qui organise également la collecte de sang, se dit satisfait de la participation du public. Déjà, plus de 200 jeunes ont répondu à l’appel, note-t-il.
Une ombre à ce tableau: les dons de sang sont vérifiés, et il s’avère qu’en moyenne, entre 10 à 13% sont inutilisables, car contaminés par l’hépatite B. Et dans un peu plus de 5% des cas, le donneur était séropositif. Néanmoins, cette campagne de sensibilisation ne peut que porter des fruits, la population du pays étant en pleine expansion. Le Cameroun compte aujourd’hui environ 23 millions d’habitants, soit le double d’il y a 25 ans.