Treize personnes ont été tuées selon un nouveau bilan dans le double attentat perpétré mercredi par deux femmes kamikazes à Maroua, au Cameroun, a-t-on appris jeudi de sources concordantes
La présidence camerounaise avait fait état mercredi de onze personnes tuées, plus les deux kamikazes, et de 32 blessés dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord.
« Le bilan a évolué. Un corps a été découvert dans une boutique » du marché central de Maroua où la première femme kamikaze s’est fait exploser, a affirmé une source proche des autorités locales.
En outre, a ajouté cette source, « un blessé a succombé à ses blessures », portant le nombre de victimes à 13.
Une source sécuritaire de la ville a confirmé ce dernier bilan.
A la suite de ce double attentat, « tous les éléments des forces de maintien de l’ordre et de défense » ont reçu pour consigne de « redoubler de vigilance, d’être plus rigoureux dans les contrôles », a assuré jeudi le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari à la radio d’Etat, la Cameroon radio-television (Crtv).
L’attentat de Maroua n’a pas été revendiqué, mais les soupçons se portent sur le groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a déjà frappé le nord du pays et contre lequel le Cameroun a engagé ses forces armées au sein d’une coalition régionale.
Le Nigeria a aussi été frappé mercredi par des attentats à la bombe dans deux gares routières à Gombe (nord-est) qui ont fait 42 morts.
Le ministre camerounais de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o, est arrivé jeudi à Maroua, où il devait présider dans la journée une réunion sécuritaire de crise, a par ailleurs rapporté Crtv.
Mercredi en début d’après-midi, deux jeunes femmes kamikazes se sont fait exploser presque simultanément à l’entrée du marché central de Maroua et dans un quartier voisin.
D’après le gouverneur, il y a de nombreux cas d’« amputations » parmi les blessés du double attentat.
Il s’agissait du deuxième attentat-suicide au Cameroun en dix jours. Le 12 juillet, deux femmes kamikazes s’étaient fait exploser à Fotokol (Extrême-nord), localité frontalière du Nigeria, tuant 11 personnes dont 10 civils et un soldat tchadien.