Dans un dossier publié récemment, l’ONG accuse le gouvernement d’admettre l’exercice d’entreprises jugées «illégales» en territoire camerounais. Le ministre des Forêts réfute
Selon le ministre des Forêts et de la Faune, plusieurs avancées ont été faites pour améliorer la gouvernance dans le secteur du bois au Cameroun. Notamment en matière d’attribution des titres, de contrôle forestier et faunique. C’est aussi le cas au niveau des entreprises incriminées dans l’exploitation illégales du bois, ainsi que sur l’objet de l’audit des procédures d’attributions des titres.
Evolution dans l’attribution des titres
D’après les explications de Ngole Philip Ngwese, le système de gré à gré a remplacé l’appel à la concurrence dans l’attribution des titres. Il ajoute par ailleurs que l’évolution vers un système plus transparent s’est notamment manifestée par «la mise sur pied de l’observatoire indépendante dans l’attribution des titres (dans les domaines permanent et non permanent), par la suspension ou le retrait des titres litigieux, par l’annulation de 20 ARB/AEB et par la mise en place des procédures transparentes pour la récupération des bois sur les sites des projets».
Exploitation du bois au Cameroun
S’agissant des dix entreprises incriminées (Kieffer et cie, Ets la Socamba, Oye Campagnie, Feecam, Sofocam, Sibois, TTC, Amadou Adama, LFIS, Forêt communale Messamena/Mindourou) par GreenPeace dans l’exploitation illégale du bois, le ministre Ngwese reconnaît qu’elles opèrent «bel et bien dans le secteur forestier au Cameroun et ce, conformément à la réglementation en vigueur». Il précise par ailleurs que la CCT est connue comme transformateur et exportateur de bois.
Sur l’objet de l’audit des procédures d’attribution des titres, le ministre affirme que l’audit utilisé par l’ONG GreenPeace pour convaincre, est une initiative conjointe du ministère des Forêts du Cameroun et de la délégation de l’union européenne à Yaoundé. Par conséquent, «son utilisation à des fins de propagande et de manipulation se fait par des acteurs qui refusent d’intégrer le contexte de son énonciation et certaines erreurs d’appréciations nées des incompréhensions entre les acteurs du secteur et l’auditeur», conclut Ngole Philip Ngwese.