Une dizaine d’éléments de la police a investi, mercredi matin, le siège du mouvement «Dynamique citoyenne» à Yaoundé, arrêtant certains de ses membres et emportant des matériels divers
Les motivations de cette descente musclée n’ont pas été précisées, mais quelques indiscrétions recueillies sur place ont fait état de forts soupçons de la sécurité contre les dirigeants de cette organisation, dont les activités seraient «contraires» aux lois et règlements du pays.
La veille, la même police, avec un imposant renfort de la gendarmerie, a dispersé un atelier organisé par «Dynamique citoyenne» au palais polyvalent des sports de la ville, malmenant quelques participants et arrêtant des leaders de la société civile parmi lesquels leur président Jean Marc Bikoko. Après de longues heures d’interrogatoires, ils ont tous passé la nuit dans les cellules du Groupement mobile d’intervention (GMI), une unité spéciale de la police.
Arrestation de Jean-Marc Bikoko et d’autres militants de Dynamique Citoyenne, mardi 15 septembre 2015, à Yaoundé.
Selon les arguments brandis par cette coalition, la réforme du système électoral apparaît comme « la seule issue pour rétablir l’espoir d’une alternance démocratique dans les différents centres du pouvoir politique au Cameroun’‘.
« Tournons la page » Cameroun milite pour « la remise à l’endroit du processus démocratique camerounais, dans une démarche pacifique et républicaine », appelant tous les Camerounais, indépendamment de leur appartenance ethnique, sociale, politique ou religieuse à se joindre à ce mouvement citoyen pour un mieux-être de leur pays.