Une quinzaine de formateurs, suivis par la GIZ, ont reçu leurs parchemins vendredi à Yaoundé. Objectif: Faire émerger 350.000 entrepreneurs agricoles
L’approche des EEA, encore appelées Farmer Business School (FBS), rentre dans le cadre du programme régional Sustainable Smallholder Agri-Business (SSAB) du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement, qui vise à soutenir 350.000 petites exploitations agricoles dans des zones cacaoyères au Cameroun, mais également en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria et au Togo.
Les formateurs certifiés vendredi à Yaoundé ont suivi un encadrement dispensé du 22 septembre au 03 octobre 2014, période pendant laquelle ils ont «été suivis en situation réelle de formation des producteurs».
«C’est une innovation. Avant il y avait des formations dans le domaine des techniques agricoles mais celle-ci nous a permis d’être édifiés sur la gestion des exploitations agricoles. Les agriculteurs doivent pourvoir calculer leurs marges brutes, le coût unitaire d’une activité. Par exemple, en plantant un kg de maïs, qu’est-ce que je dépense? On peut désormais donner aux agriculteurs des outils de planification comme le calendrier cultural, ce qui n’était pas souvent le cas. En bref, il s’agit de l’argent avec l’agriculture et envisager sa plantation comme une entreprise», a confié à Journalducameroun.com M. Ngon Jean, l’un des experts formés certifiés par la GIZ, dans la catégorie «A». Ils ont cinq à avoir reçu ce type de certificat et huit à avoir reçu la «certification B».
«Nous sommes convaincus que le développement de la plupart des pays africains ne peut se faire sans passer par le développement rural», a souligné Mme Annette Coly, chef de la Coopération à l’ambassade d’Allemagne au Cameroun.
Le SSAB a décidé d’encadrer la culture du cacao dans cette phase, mais pourrait s’ouvrir à d’autres produits agricoles, a assuré Mme Annette Coly.
Le Cameroun exporte annuellement environ 220.000 tonnes de cacao, produits par 600.000 producteurs. Le pays, cinquième producteur mondial, envisage de produire 600.000 tonnes à l’horizon 2020, mais fait encore cependant face à une sous-valorisation de ses potentiels de productivité.
«On pose beaucoup d’attentes sur nous», a reconnu l’un des formateurs, certifié vendredi à Yaoundé.