Depuis le déclenchement de la crise en 2016, la France aurait livré de nombreuses armes de haute qualité au Cameroun. Des transactions qui étaient pour certaines, financées par les États-Unis.
La révélation est contenue dans l’enquête intitulée « Frencharms ». Une enquête relative aux supposées exactions commises par le Bataillon d’intervention Rapide (BIR) dans les Régions anglophones. Mais également sur la provenance des armes utilisées par ce corps de soldats d’élites camerounais pour mater la rébellion.
Elle est menée conjointement par Mediapart, la chaîne de télévision Arte, Radio France, le média néerlandais Lighthouse Reports et le nouveau site d’investigation français Disclose.
Armes lourdes
Selon Médiapart, des véhicules militaires «Bastion» sont utilisées par le BIR dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Ce sont des engins équipée d’une mitrailleuse lourde de 12,7 mm avec 3 autres mitrailleuses de 7,62 mm. De fabrication française ils sont sortis des chaînes d’assemblage de la société Arquus.
[InArticle]Silence radio
Contacté par Médiapart, la Société Arquus et le Quai d’Orsay ont opté pour la loi de l’omerta. Seul le Conseil des industries de défense française (CIDEF) s’est exprimé. IL affirme que «les professionnels du secteur de l’armement n’opèrent pas sans autorisation préalable délivrée par une commission interministérielle placée auprès du Premier ministre».