Il s’agit de monsieur Sapgang, Professeur de Lycée d’Enseignement General (PLEG), en fonction au lycée d’Avebe Esse à 31 KM de Sangmelima, dans la région du Sud.
Le 14 septembre 2019, monsieur Sapgang, Professeur de Lycée d’Enseignement général (PLEG), enseignant des lettres bilingues au lycée d’Avebe Esse; une localité située à 31 KM de Sangmélima dans la région du Sud, a été interpellé puis gardé à vue par le sous-préfet de cet arrondissement jusqu’à ce jour. Les faits sont relatés dans le quotidien La Nouvelle Expression en kiosque ce 18 septembre 2019.
D’après notre confrère, l’histoire a commencé le vendredi 13 septembre 2019 à 13heures 30 en classe de première. Comme d’habitude, l’enseignant est entré en classe et a demandé à ses élèves de sortir leur livre d’anglais, pour faire cours. La leçon du jour portait sur la ‘’vie familiale et sociale’’ au chapitre 3, qui a pour titre: «Too Young For war» (très jeune pour la guerre).
C’est alors que monsieur Sapnang a posé une série de questions à ses élèves: «qu’est ce qui se passe dans les régions du nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun ? Citez quelques causes d’un conflit général. Pendant un conflit que peut-il bien se passer ? Quelles sont les solutions qu’on peut apporter pour résoudre une crise ?». C’est cette quatrième question qui envoie monsieur Sapgang «en garde à vue pendant plusieurs heures puis dans une chambre où il vit les plus sombres moments de sa vie», rapporte notre confrère.
Le lendemain matin, l’enseignant sera interpellé par le sous-préfet de cet arrondissement en personne, puis gardé à vue dans une salle où «le parfum des excréments et les urines concentrées lui indiquent qu’il n’est pas dans une salle de classe».
Les collègues de M. Sapgang menacent de ne plus dispenser les cours jusqu’à sa libération.