Le ministre de la Communication a remis publiquement en doute une éventuelle proximité entre M. Ayong et le chef de l’Etat, proximité pourtant établie comme telle par des médias internationaux
“Nous avons regardé avec intérêt l’intervention du ministre de la Communication diffusée hier (mardi 24 mai 2016, ndlr) sur notre chaîne nationale, la CRTV, et avons plutôt été surpris de la sortie inattendue du ministre sur ma personne. Les nombreuses contre vérités sur le sujet notamment pour ce qui est des audiences supposées inexistantes n’ont pas un intérêt significatif”, explique Yves Ayong, dans un texte publié sur son blog et intitulé: Notre réaction à l’intervention du ministre de la Communication, Monsieur Issa Tchiroma
Le 09 mai 2016, Yves Ayong a été interviewée sur Radio France Internationale (RFI). Dans cette interview, il est volontiers présenté comme “un homme habituellement discret, réputé avoir l’oreille du président Biya”.Sans verser dans la caricature, celui que l’hebdomadaire Jeune Afrique n’hésite pas à solliciter aussi en qualité de“financier camerounais, mais surtout un bon connaisseur de la politique locale”, déclarait sur RFI: “La société camerounaise est en attente: peur de l’avenir, peur du quotidien”.
Yves Ayong
“J’ai par ailleurs eu l’occasion de rencontrer le président de La République et je considère que comme Camerounais et républicain, c’est toujours un honneur que d’être ainsi reçu par le premier d’entre nous et une occasion de mettre en avant un certain nombre de sujets”, fait remarquer Yves Ayong sur son blog.
Pour appuyer ses dires, le financier a également publié une photo où l’on distingue Paul Biya, assis dans un canapé avec feu Jacques Vergès (célèbre avocat français des causes perdues, décédé le 15 août 2013 à Paris); et Yves Ayong, assis dans un autre canapé aux côtés d’un Arabe, tous les quatre dans le même salon.
Contacté par Journalducameroun.com, Yves Ayong a jugé “assez curieuse” la sortie du ministre. “Il avait les moyens de vérifier et se serait abstenu d’un tel raté… à moins de le faire volontairement”, nous a-t-il répondu.
“L’essentiel est quand même dans le quotidien des Camerounais”, a conclu Yves Ayong, refusant de verser dans ce qu’il qualifie de “polémique de bazar”.